vendredi 18 mars 2011

A la frénésie du succès, il faut opposer la méditation après l'échec

On ne peut pas s'appeler "Entrepreneur" sans avoir entrepris et réussi une œuvre dans sa vie. Partant de là, l’acte le plus habituel et le plus naturel dans la vie d’un Entrepreneur est la « gestion » de l’œuvre (sous-entendu, réussie).
Dans certains cas, après quelque temps, cette gestion peut finir par devenir trop personnelle, trop dépendante de l’humeur de l’Entrepreneur, de la personnalité de ses collaborateurs ou de celle de ses clients, du contexte précis, de la situation. Une inconstance s’installe et lui octroie une « humeur», éloignant ainsi les pratiques rationnelles du « management prudent ».
Très souvent, surfant sur la vague de ses succès, l’Entrepreneur se détourne de ses objectifs initiaux, perd le réflexe de surveiller avec vigilance les indicateurs de ses tableaux de bord, commence petit à petit à prendre des risques ou à faire des calculs hasardeux, des prévisions exagérément optimistes, … Et dans certains cas, les effets de l’une et/ou l’autre de ses maladresses se conjuguent pour accentuer leurs effets.
Quand l’Entrepreneur « a la chance » de subir un échec (je dis bien la chance !), il doit en tirer profit pour apprendre ce qu’il ne faut plus faire. Le mot « chance » se justifie par la rareté de la situation d’échec dans la vie d’une Entrepreneur, cet être censé être particulièrement doté de la capacité de réussir. En cas d’échec, il faut le transformer en succès, celui d’apprendre - de façon très concrète- de ses propres erreurs, à en tirer les justes enseignements !
Rebondir -fort des leçons apprises (toujours à ses dépens !) - est une capacité admirable que l’Entrepreneur tire de l’instinct de conservation que possède chaque être vivant. Le plus étonnant, c’est que l’échec se produisant généralement dans des situations « où il n’y a pas de péril sur la vie », le cerveau humain nous joue des tours en relativisant l’impact de ces expériences et en nous induisant un « conseil empoisonné », celui d’abandonner la lutte.
Un Entrepreneur n’abandonne pas parce qu’il a perdu une bataille. D’autant plus que c’est lui qui génère son prochain combat (duel) et tout son contexte : il est libre de choisir le défi et le lieu du duel, les armes, voire même le challengeur. C’est tout de même une chance d’avoir tant de libertés !… A nous tous d’en profiter.

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